lundi 12 mai 2008

Sud du Laos

19 juin:
Apres une nuit un peu penible dans le bus, nous arrivons a 4h du matin a SAVANAHKET. Les tuk-tuk refusent de negocier les prix en pensant qu'a cette heure ci nous n'aurons pas la force de batailler. Erreur fatale! Nous voici a 4h du matin a traverser la ville avec nos gros sac a dos, epuises, mais notre amour propre sain et sauf!

Nous profitons de notre arrivee matinale pour assister a l'aumone des bonzes et nous balladons dans la petite ville. Il y a de nombreuses vieilles maisons coloniales qui meriteraient d'etres restaures. Ca donne des idees ...





A 10h nous reprenons le bus pour PAKSE car la ville est tres petite et ne merite pas qu'on s'y attarde jusqu'au lendemain. Pour la premiere fois nous voyons des femmes qui entrent dans le bus pour vendre a mange ... un peu comme en Afrique. L'apres-midi nous nous reposons car la nuit a ete courte.





20 juin:
Petite journee farniente a profiter des abords du Mekong, visiter la ville et preparer notre ballade en moto sur le Bolaven plateau.

21 juin:
Nous avons reloue une moto pour pouvoir explore le Bolaven plateau au sud du Laos. Les prix des locations augmentent au fur et a mesure que nous descendons le pays: 30 000 Kip dans le nord, 80 000 Kip dans le sud avec des motos qui ne sont pas des plus fiables. La jauge d'essence de marche plus, le compte tour non plus. Quand aux casques, ils sont tellement defonce qu'on se demande bien a quoi ils pourraient nous servir en cas de chutes. Et toujours la meme reponse quand on leur demande de nous changer nos casques: " Sorry, I can not". Ces loueurs sont a la limite de l'inconsience! Enfin de toute facon c'est le meme combat dans chaque bureau de location.

Nous realisons dans la journee le troncon PAKSE-PAKSONG et visitons les quelques chutes sur la route: TAD FAN et TAD YUANG. Les premieres, hautes de 120 metres etaient tres belles mais inaccessibles car le chemin etait trop glissant et dangereux. Les secondes, plus familiales, sont l'endroit de rassemblement des laotiens le week-end pour un pic-nique et une baignade.



L'apres-midi nous reprenons la route. Comme d'habitude: piste defoncee, c'est meme surprenant que nous n'ayons pas creve. Sur la route nous croisons un papi qui nous montre le fruit de sa chasse: un enorme serpent, la tete prise au piege dans une bouteille plastique. Il est fier de sa capture et nous la presente sous toutes les coutures.

Nous arrivons plus tard sur le soit disant "site touristique": l'endroit est mort, nous sommes euls, ca a tout du projet Blairwitch. Nous ne trainons pas dans les parrages car l'endroit est trop glaucque! Nous regagnons PAKSONG.

Le soir alors que nous prenons des photos des enfants qui pechent, nous y rencontrons Matthieu un francais avec qui nous allons chez un laotien qu'il a rencontre l'apres-midi au marche. C'est l'heure du Lao-Lao, le whisky de riz .

Un litre a trois car notre hote, Phone, ne veut pas trop boire, il a deja bien sirote avant notre venue avec ses amis. Impossible de refuser les shooters qu'il nous offre car refuser est une offence au Laos. A priori ca lui fait plaisir qu'une femme boive, mais ca tombe plutot mal pour moi car je ne tiens pas trop l'alcool. La nuit risque d'etre penible avec ce tord boyaux!


22 juin: Quelques regles de bases pour un vrai plan galere a moto...
La nuit a ete terrible pour Audrey et le reveil n'est pas mieux. Apres quelques dolipranes, nous reprenons la route a moto. Un peu bancal!
Aujourd'hui, nous devons ralier la ville d'Attapeu en traversant le Bolaven plateau. Mais c'etait sans compter sur les conseils "pourris" du Lonely Planet, de la mousson, et de la barriere de la langue qui nous empeche tous echanges avec les locaux. Nous sommes continuellement entrain de chercher notre route. La piste qui sert a l'exploitation forestiere est dans un etat deplorable. Apres plusieurs heures de galere dans la boue, une crevaison, deux chutes dans des mares de boue, et quelques prises de tetes avec les locaux qui nous repondent betement "Yes" a la question "Where is the raod to Attapeu?", nous faisons demi tour. Nos habits sont, pour ainsi dire, recouverts de boue. Nous sommes epuises!



Sur le chemin du retour, nous nous retrouvons dans la riviere a laver notre linge avec les enfants du coin. Ils nous pretent leur lessive et leur brosse: c est exactement ce qu'il nous fallait pour enlever la laterite.




Nous regagnons Pakse dans la soiree! Contents d'etre revenu sur le bitume, pour apprecier le couche de soleil sur le Mekong.



23 juin:
Nous partons, toujours a moto, en direction de la ville de Champasak, ou se trouve un des plus beau temple de style Angkorien au Laos. Nous commencons par demander notre route a une premiere personne qui nous indique une route, puis a une deuxieme qui nous en indique une autre a l'oppose! C'est pas encore gagne!





Nous voila partis! Au bout de dix kilometres la route s'arrete pour laisser place a la piste. Encore et toujours la piste de laterite toute gadouilleuse! Pourtant un panneau de signalisation indique que nous sommes sur le bon chemin, mais que Champasak est a 57Km! Quoi? Je croyais que nous n'avions que 35Km a faire! Enfin bon! On a signe, c'est pour en chier...
Nous voila partis pour quatre heures de pistes de terre, de cailloux et surtout de trous. On se prend encore une gamelle, mais rien de mechant. On pete un cable avec les locaux qui sont toujours incapables de nous donner le chemin a suivre. Disons que dans la pluspart des cas ils se contentent de nous montrer la direction dans laquelle nous allions, comme ca ils ne prennent pas de risques, si ce n'est de nous conforter dans notre erreur! Et ca peu durer longtemps! Pour nous ca aura ete 4h de galere.
Meme le language des mains n'est pas compris par les Loasiens! (c'est le premier pays ou ca nous pose vraiment probleme!). Nous arrivons enfin au temple de Champasak. Ce dernier est interessant mais la ballade nous a deja acheve.

En prenant le bac qui nous rammene du bon cote du mekong, je me brule la main sur une sortie de gaz d'echapement que je prends pour une simple barre de soutient. Je finirais la traversee avec la main plongee dans mon casque de moto, remplit d'eau.Nous rentrons sur Pakse par la bonne route en trente minutes. C'etait si simple!
Ce soir nous passons quelques heures sur internet pour preparer notre future voyage en Amerique Latine. Nous sortons du cyber cafe vers minuit et cherchons a recuperer la moto. Cette derniere n'est plus ou nous l'avions laissee. Nous commencons a nous inquieter et a interroger les rares hotels encore ouverts a cette heure la pour savoir s'ils ont vu quelque chose. Une employee nous apprend qu'elle a effectivment vu trois jeunes gens tourner autour de notre moto il y a quelques minutes de cela. Mais qu'elle n'en sais pas plus. (Je vous avais prevenu que ce dernier trip a moto etait un vrai plan galere!).
La moto a disparue! Sans doute volee pendant que nous etions sur internet! N'ayant pas le choix, nous rentrons a l'hotel a pied, en ruminant notre histoire!
Que faire? Payer les 1000 dollars de caution pour lesquels nous signons a chaque location de moto, alors que celle-ci nous etait louee trois fois plus cher que dans le nord du pays, que le proprietaire l'a deja ammortit deux fois, et qu'avec notre argent il pourra s'en racheter deux neuves. Ou quitter le pays sans prevenir, en laissant le permis d'Audrey et 100 euros deposes en caution? Nous sommes pris au piege! La nuit s'annonce courte! Mais elle est cense porter conseil...
24 juin:

Il est 7h du matin, Audrey ne tient plus en place, elle retourne sur le lieu du crime a la recherche d'informations sur notre moto.
Arrivee sur place, notre chere moto de location est la! Exactement la ou nous l'avions laissee!!!!
C'est l'employee de la boutique d'a cote qui s'etait inquietee de voir une moto seule a une heure tardive, qui l'avait rangee chez elle, malgre l'antivol que nous avions mis.
Nous passerons la journee a nous reposer. Nous l'avons bien merite n'est-ce pas?
Nous ne ferons qu'un petit tour au marche, et une visite au village de pecheurs de BAN SAPHAI, avant de rendre definitivement notre moto. Fin de l'histoire! Ouf!
Guirlande de grenouilles plutot dociles

Moinillons avec ombrelles

Buffle a l'heure du bain

Sur le chemin du retour Audrey s'est encore frottee a une nouvelle experience asiatique: le repiquage du riz dans la boue. Les locaux adorent ca!






25 -26 juin:
Nous sommes desormais tout pret de la frontiere cambodgienne: sur les iles de Don Det et Don Khan. Sur le trajet nous avons retrouve Clemence et Bertrand, deux francais que nous avions croises a Vang Vien. Nous passons nos journees a nous baigner dans le Mekong et a se ballader sur l'ile en velo. Les passages de rivieres sont quelques fois un peu epiques.



3 commentaires:

Unknown a dit…

C'est Vincent qui fait la lessive !
Que d'évolutions dans votre couple pendant ce tour du monde..
Félicitations Audrey

Adishatz,
Bertrand

Unknown a dit…

Ca fait un an que vous êtes partis, il faut rentrer maintenant !!!
La Bretagne vous attend

marlinotte a dit…

Merci pour vos témoignages et les photos qui m'ont donné le sourire, et surtout m'ont donné envie de partir au Laos dont je suis originaire .

Merci mille fois!!