la vie nous rammene au Togo!
26 fevrier
Journee placee sous le signe de la tranquilite! Ballade a AGBODRAFO au bord du lac Togo dans la matinee, puis direction ANEHO, une paisible petite bourgade aux allures coloniales. Le front de mer y est superbe: sable blanc, palmiers, pirogues qui attendent le prochain depart.
Malheureusement la cote est assez meurtiere et nous ne prenons pas le risque de nous baigner. Une bonne balade dans le sable fera donc l'affaire!
Depuis que nous avons quitte notre petite Schroumpfette, notre rythme journalier a change: on s'accorde un peu de repos.
27 fevrier
Direction LOME, capitale du Togo. Nous avons trouve la technique pour passer un trajet acceptable en taxi brousse: nous mettre tous les deux devant, moi a cheval sur le frein a main, et Vincent le bras et l'epaule par la fenetre. Ca c'est le meilleur des cas. Sinon il nous reste l'option a quatre derriere entre une grosse mama et un mec qui pu la transpiration ...
Arrive a Lome, nous decouvrons avec bonheur notre jolie petite chambre d'hotel: petite avec des rideaux bordeaux en velour sur la majeur partie des murs ... ca tient plus d'une chambre de films porno que d'une chambre d'hotel ... Faites de beaux reves!
L'apres-midi nous ecremons toutes les agences de voyages de Lome a la recherche d'un billet d'avion pour l'Afrique du Sud. Depart le 12 mars prochain d'Accra au Ghana. Nous terminons notre journee par une visite du marche et du cinema: film pourri et ambiance moisie dans cette immense salle ou nous ne sommes que deux mais prix defiant toute concurrence: 250 F CFA soit 2.5 F.
28 fevrier
Avant de quitter Lome pour KPALIME, nous allons a l'ambassade du Ghana pour faire nos visas de transit qui nous servirons a rallier Accra pour prendre l'avion. Il est quasiment impossible d'avoir le visa a la frontiere terrestre alors nous prenons les devant! Apres une heure d'attente le consul recoit enfin Vincent pendant que je fais des photos d'identite. Ce cher Consul lui demande pourquoi nous n'avons pas fait faire nos visas en France ou avant dans un autre pays. A priori il n'a pas envie de travailler! Il lui explique que nous sommes des inconscients de voyager comme ca sans avoir tous nos visas a l'avance, que le risque terroriste est partout, bla bla bla. Veut-il un bakchich ce monsieur? Finalement il nous donnera le visa.
Son assistante nous annonce qu'il nous faudra attendre quqtre jours avant d'avoir notre precieux sesame. Hors de question pour nous de rester plus longtemps a Lome: le climat y est ettouffant et cette chambre d'hotel tellement miteuse! Nous jouons la carte du touriste qui a absolument besoin de son passeport, elle nous laisse comprendre qu'il va aussi falloir faire quelque chose de notre cote. Finalement un billet de 5000 F CF aura raison d'elle. En observant tout ce petit manege on s'est appercu que tout le monde lacahait un bakchich et qu'en moyenne il etait plutot de 5000 par passeport. Ca c'est un consulat qui fait un bon chiffre d'affaire!!!!
En milieu d'qpres-midi nous embarquons enfin dans un mini-bus pour KPALIME. 15 personnes pour 8 places: on est entasse comme des sardines a 4 sur les banquettes, d'autres assis sur le bloc moteur. En fin de journee nous assistons a nos premieres pluies depuis 3 mois ... enfin un peu de fraicheur, un ciel gris, quelque chose qui ressemble a la Bretagne ou a la Picardie.
1er mars
Petite journee repos. On redecouvre les joies d'une grace matinee, et on se ballade dans Kpalime et son marche.
2 mars
On pourrait intitule cette journee: "Du grand n'importe quoi!". On s'est rendu aux chutes de KPIME, endroit touristique present dans tous les guides de voyageurs. A peine descendu du taxi, une troupe de badeaux nous saute dessus. Ils travaillent pour une soit disant association qui gere les chutes de Kpime mais aucun d'eux n'a un badge, il n'y a aucune affiche nulles part, bref ca sent l'embrouille comme souvent!
Alors que le prix etait de 500 F quand Vincent etait en stage au Togo, il est desormais de 1000 F, et on sait pertinement que la chute est presque assechee a cause du barrage qui se trouve en haut. Eux nous disent avoir ammenage une nouvelle chute et que ce prix comprend la viste du barrage, de la nouvelle et de l'ancienne chute. Les gars sont tres agressifs et nous somment de quitter les lieux si nous refusons de payer la somme exigee. Nous refusons car on sait trop bien le chantage qu'ils font aux touristes surtout qu'ils n'ont aucune souche de tickets. Apres vingt bonne minute a negocier nous reussirons a payer 500 F par personne.
La journee se deroule tranquillement a se prelasser sous un filet d'eau et a bouquiner. Nous poussons un peu plus loin notre visite vers le barrage ... qui n'a rien d'exceptionnel! Mais le petit chemin que nous empruntons est sympa et nous permet de passer a proximite de villages.
De la haut nous decouvrons l'emplacement de la deuxieme chute d'eau, et notre curiosite nous dicte d'aller jeter un oeil de plus pres. Apres une bonne marche et la degustation de vin de palme (arghhhh!!!!), nous arrivons enfin pres de la chute, ou il y a un garde de la Togolaise des eaux. Celui-ci nous dit que les touristes blancs ne doivent pas venir tous seuls mais accompagnes de leur guide. On lui explique qu'on a negocier pour nous ballader seul car on voulait prendre notre temps. Le type nous explique que si on vient tout seul personne ne lui verse l'argent auquel il a le droit, donc on ne passera pas. On passe quand meme pretextant qu'on a paye, et le gars nous suit. Le ton monte et Vincent s'ennerve, sa patience a des limites! La pluie se met a tomber. On le previent qu'on ne bougera pas! On a paye, on veut voir la chute! 30 mn se passe, je me lasse d'attendre, pousse un des deux gars et me meta courir un sprint. Avec un peu de chance la chute n'est pas si loin et j'arriverai a la voire. Le gars reste bete, Vincent est mort de rire, et l'autre garde dit au premier d'aller me chercher. Il me rattrappe. Vincent et l'autre garde nous rejoignent. 1h plus tard la situation ne s'est pas amelioree, la nuit approche alors je dit a Vincent qu'on va devoir envisager de rendre les armes et lance tout fort devant les gardes:" Tant pis on part, mais on est oblige de lancer un sort ici!" Vincent s'ecarte, prend une feuille de bananier qu'il enroule et souffle trois fois dedans. Il la pose dans une autre feuille et l'accroche dans un arbre. Un des garde demande ce qu'on fabrique. On lui dit qu'on fabrique un fetiche et qu'on jete un mauvais sort qui va tuer leur business: plus de touristes! Le gars blemit dans la seconde! Il prend peur. Le second tape dans le faux fetiche et Vincent l'arrete net en lui disant qu'il s'attire de graves ennuies en faisant ca, que c'est sur lui que le mauvais sort sera. Vincent remet le fetiche en place. L'autre garde supplie son collegue de nous laisser passer pour aller voir la chute. Et ca marche! On arrive enfin devant la chute, le faux fetiche dans la main ce qui donne encore un cote plus vrai a notre mensonge. Apres notre visite nous reprenons la route et faussons compagnie a nos deux gardes qui rentrent au village. Nous coupons a travers la foret et regagnons enfin la route ... fin de l'aventure.On aura bien rit!
3 mars
Aujourd'hui nous avons gravi le mont AGOU, le plus haut sommet du Togo. La ballade est formidable! Elle nous fait passer dans un petit village, puis a travers les cultures de cafe, bananes, avocats, dont on ne manque pas de faire une cure: ils pourrissent au sol.
Arrive a proximite du sommet, nous faisons une halte dans un petit village tres paisible. Les gens nous aide a reprendre notre route en nous mettant sur le bon chemin. La descente est pentue!
Le soir nous mangeons chez l'Albatros, un excellent restaurant de Kpalime avec une cuisine europeene qui ravie nos papilles inactives depuis que nous avons quitter le Maroc. Au menu: steack au poivre et aux champignons togolais, frites ... un regal!
4 mars
Le Togo et ses connexions internet nous desespere!Deja 3jours aue nous essayons de nous connecter, sans succes! C'est au cyber qu'on retrouve par hasard Dodzi, l'ancien collegue de Vincent lorsqu'il etait en stage au Togo. Grace a ses bons conseils nous allons l'apres-midi al chute de WOME, a 12 Km de Kpalime.pres 20 mn de marche, le spectacle est maginifique! On arrive dans une sorte de faille verdoyante avec des arbres, des lianes et des bananiers, et en face de nous une superbe chute! L'endroit est vraiment magique. Nous nous baignons rapidement car l'eau est bien fraiche.
Le soir nous retrouvons Dodzi autour d'une bonne biere. Apres 5 ans, les garcons ont pas mal de choses a se raconter.
Vive les transports en commun! Aujourd'hui nous avons pris un taxi pour ATAKPAME, a 90 Km de Kpalime.Comme d'habitude, c'est entasse comme des sardines que nous voyageons. Cette fois-ci j'ai reussi a negocier une "petite place" sur le bloc moteur... j'ai les fesses bien au chaud!
Sur le trajet nous reprenons un passager "donne" par un autre taxi. Le monsieur demande a juste titre ou il va s'assoire. L'apprenti qui ouvre la porte et place les gens explose de rire et se moque de lui. Le ton monte. Notre nouveau passager est tenter de lui mettre une claque qui selon ces mots "le fera tomber en symcope". Beau programme!
Plus tard sur la route nous nous arretons. Le chauffeur sent quelques choses de bizarre. Il ne reste plus qu'un ecrou pour tenir la roue ... c'est tres securitaire tout ca! Mais le problemec'est que le chauffeur n'a meme pas de clef pour piquer des ecrous sur les autres roues. Alors on rest plante la en attendant qu'une bonne ame vienne nous liberer.
Arrive a Atakpame, nous faisons reparer les sandales de Vincent ... de toute facon il n'y a rien d'autres a faire!
6 mars
Plus que motive ce matinon s'est leve a 6 h du matin, bien decide a etre dans le bus a 8h. Et on y etait. Le probleme c'est qu'une heure et demi plus tard on y etait toujours, a la meme place. On demande a notre chauffeur a quelle heure il compte partir. Reponse: 11h, resultat: on pousse une gueulante. Notre chauffeur ne comprend pas pourquoi on est aussi "presse".
Arrive a BADOU, j'ai la mauvaise surpise de voir que mon sac a dos tout neuf est arrache dessous. Le coffre tout rafistole a frotte dessus pendant le voyage et l'a abime. Je pique une crise quand l'apprenti du bus me dit "Du courage", ca c'est leur petite phrase a eux. Finalement je reussirai a negocier le prix de la reparation de mon sac.
L'apres-midi nous nous rendons aux chutes d'AKLOA. Et une fois de plus le prix a augmente: il a triple! C'est le chef du village qui en a decide ainsi. 1500 F CFA/pers desormais pour voir une chute et sans compter le guide qui est obligatoire. Aucune logique dans leur augmentation de prix, ils vont tuer leur tourisme et ils ne le comprennent meme pas! Nous passerons notre apres-midi au pied de la chute avant que la pluie nous pousse a rentrer.
Apres 1h30 d'attente le bus est enfin plein et part de Badou. pres 8 h de bus pour faire 160 Km, nous rallions enfin Kpalime, pas mecontents d'etre arrive.
8 mars
Apres ces deux jours de transport, notre corps nous commande de faire une pause. On profite de Kpalime, de sa fraicheur et de son marche.
9 mars
Apres une bonne pause un peu d'exercice ca ne fait pas de mal! Nous grimpons au mont Kloto non loin de Kpalime. L'endroit n'est plus aussi beau qu'il l'etait car un enorme relais telephonique y a ete installe. Ca ressemble desormais a une montagne pelee.
Nous coupons a travers les champs d'ananas pour rentrer.
Au village nous rencontrons un apiculteur qui nous fait visiter ses ruches. nous lui achetons du miel au gout de cafe car ces abeilles butinent les cafeiers.
Nous allons ensuite au chateau Vial, laisse a l'abandon malheureusement. Ca impressionnerait peu en France mais oin est au Togo, ca change tout!
Nous rencontrons sur le retour des jeunes du village qui ramassent des insectes grace a des appats a base de bananes, de rhum et d'ananas. Ils attrapent des papillons, des scarabes, des scorpions, des milles pattes, des phasmes, des migales ...
10 - 11 mars
Apres quelques heures de bus nous rejoignons enfin Lome. Nous avons trouve un joli petit hotel cette fois-ci, rien avoir avec le precedent! Nous consacrons ces deux derniers jours avant l'avion pour mettre a jour notre blog et aller au cinema.
12 mars
On a quitte notre petit hotel avec un gerant tout emu.Il vient tout juste d'ouvrir son hotel et nous etions ses premiers clients blancs. Il a fait venir tout specialement un photographe de rue pour nous photographier. Ca nous a beaucoup touche!
Apres un petit tour en zem nous arrivons enfin a la frontiere. Au revoir le Togo, bonjour le Ghana. Ce soir nous embarquons a 11h sur le vol Accra-Johannesburg ...
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