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mercredi 15 avril 2009

La Bolivie

Cliquer sur la carte pour mieux visualiser notre parcours ...


27 mars 2009:
Notre arrivée plus que tardive dans la ville de la Paz hier ne nous a pas permis d’apprécier le "changement culturel". A notre sortie dans la rue la transition est brutale. Les femmes ont la peau très mate, deux longues tresses, un chapeau melon et plusieurs jupes bouffantes superposées les unes aux autres. Les hommes de la ville en revanche, ont un style beaucoup plus commun pour nous européens.Nous passons notre journée à nous promener dans la ville, tester les spécialités locales dans la rue et faire quelques marchés. Dans l’après-midi nous retrouvons notre "père-noël". Ce vieil américain prend son rôle très au sérieux et dans la rue il nous est presque impossible de nous balader. Les plus jeunes mais aussi les plus vieux ne cessent de l’accoster, de le prendre en photo. C’est vrai que la ressemblance est troublante. Il se prête au jeu avec beaucoup de patience.


Le père-noël et son rennes Rudolph sur sa main droite

28 mars 2009:
En route pour Sorata , un petit village perdu dans les montagnes verdoyantes de Bolivie. La route est longue et on redécouvre les transports à l’africaine : mini-bus et odeurs de la campagne des hôtes mais en plus confortable tout de même : chacun à son siège !
Après plusieurs heures à se faire chahuter à chaque virage nous arrivons enfin à notre destination. Le bourg du village est très mignon avec de belles bâtisses datant de l’époque des conquistadors espagnoles et des rues pavées. On flâne et on se perd dans le dédale des ruelles.

29 mars 2009:
Nous avions prévu une journée de randonnée dans cette nature luxuriante qui nous entoure mais depuis ce matin la pluie ne cesse de tomber. Dans ces conditions notre petite expédition risque vite de tourner au cauchemard dans la boue. On décide donc de quitter Sorata pour rejoindre Copacabana, petit village qui jouxte le lac Titicaca. On sait que nos amis Candy et David se trouvent à proximité et avec un peu de chance on réussira à se croiser.
Avant de reprendre notre minibus nous testons quelques spécialités locales pour le petit déjeuner : l'api, boisson réalisé à partir de maïs rouge et de canelle, et le pastel, sorte de beignet soufflet avec du fromage. Aucun doute c'est un petit déjeuner de champion qui tient au corps.

Dans le minibus c'est du "grand n'importe quoi". Notre chauffeur est parti avec du retard afin d'essayer de remplir au maximum le véhicule de passagers. Il se fait donc rattraper sur la route par le bus qui part normalement 30mn après lui. S'engage alors une course poursuite entre les deux véhicules afin de pouvoir récupérer en premier les gens qui attendent sur le bord de la route et faire ainsi plus de chiffre. La route est peu large, très sinueuse, et en contrabas le ravin. Du suicide!!! Les passagers se prennent tous au jeu. Ils vérifient la distance qui nous sépare de l'autre minibus afin que le chauffeur accélère, et crient par la fenêtre "La Paz, La Paz" pour indiquer aux gens sur le bord de la route notre destination et que notre chauffeur les récupère en premier. Ils semblent totalement inconscients des risques que notre chauffeur fou prend, la vie ne semble pas avoir la même valeur pour eux. Finalement après deux ou trois grosses frayeurs, on lui sommera de se calmer ce à quoi il nous répondra qu'il n'a pas le choix, s'il ne roule pas comme ça il va perdre des clients.
Il nous débarquera dans un village car tout le monde y descend, il n'y a plus assez de passagers pour aller à la capitale. Il paie donc le minibus qui nous suivait pour nous récupérer ... ça valait bien la peine de faire une course stupide!!!

A Copacabana nous pistons nos amis Candy et David pour leur faire une surprise. Ils ne savent pas que nous sommes ici. Après 20mn de recherche nous les retrouvons accompagnés d'amis français venus les rejoindre pour 15 jours.

Ils reviennent tout juste de deux semaines de volontariat dans la jungle pour s'occuper d'animaux tel que singes ou guépards . Ils nous paraissent crevés, d'autant que David a attrapé la dingue. Les pauvres vont de malchance en malchance. Ils ont eu un accident sur le salar de Uyuni où leur 4x4 s'est retourné, ils se sont ensuite fait volé deux fois leur appareil photo, et puis David a attrapé une infection et la dingue. C'est ce qui s'apelle avoir la poisse! Pour cloturer le tout il nous annonce qu'ils se séparent ... c'est le risque d'un tel voyage, se rendre compte que finalement on n'est pas fait l'un pour l'autre. Nombreux sont les couples de tourdumondiste dans ce cas de figure. Mais cette nouvelle nous étonne, ils vont tellement bien ensemble.

Malgré cette nouvelle de séparation qui nous attriste, nous passons une superbe soirée avec eux, les retrouvailles nous font du bien!

Couché de soleil sur le lac Titicaca

30 mars 2009:
Journée relax avec nos amis. Nous partons découvrir à pied les alentours de Copacabana. L'ascension d'un petit promontoire nous permet de découvrir le revers des offrandes faites pour la Pachamama, déesse-terre dans la religion des amériendiens. Le paysage ressemble plus à une décharge qu'à autre chose: bouteilles vides, cotillons, ...
Le soir nous dégustons enfin les fameuses truites du lac titicaca, ca nous change du poulet, riz, pommes de terre!

31 mars 2009:
Nous partons rejoindre l'île du soleil, en face de Copacabana. En bon français que nous sommes, nous décidons de ne pas suivre tous les autres touristes qui prennent une embarcation depuis Copacabana, et optons pour une marche de 20 Km longeant le lac et traversant les montagnes. Nous embarquerons d'un petit village qui jouxte la pointe de l'île du soleil.

La route est superbe, dommage qu'il soit si compliqué de photographier les locaux. Ils refusent souvent, où nous observent de loin comme des bêtes traquées. Du coup on se limite aux paysages. Arrivés à l'embarcadère la galère commence. Les types nous demandent trois fois le prix du bateau alors que nous touchons quasiment l'île. Ils font blocus, impossible pour nous de négocier. Finalement après 30 bonnes minutes à poirauter nous réussissons à traverser pour le même prix que Copacabana.


Sur les rives du lac Titicaca

Sur l'île ce n'est pas mieux. Un petit vieux surgit de son champ de maïs et nous demande de payer pour la photographie de son âne. Sachant que ces jolies petites bêtes peuples à 50% l'île faudrait quand même pas pousser!!! Ca promet!

1er avril 2009:
Nous voilà parti à pied pour découvrir les ruines incas de l'île du soleil. Encore 20 Km de marche pour aujourd'hui. Notre petit tour de l'île nous prend la journée mais est fort sympathique. En ce qui concerne les ruines en revanche, rien de bien extraordinaire sorti de l'embarcadère.



2 avril 2009:
Nous quittons l'île du soleil et nos amis Candy et David. Espérons que la fin de leur voyage en "solitaire" se passera bien. Nous mettons le cap sur Tiwanaku, petit village à 45 minutes de la Paz. Son site archéologique inca est a priori un des plus anciens et reconnu de Bolivie. Rien à voir avec le Machupichu au Pérou mais on fera avec, faute de temps désormais pour visiter un autre pays.

Sur place on se met à la recherche d'une auberge et les ennuis commencent. La seule auberge à un pris raisonableque nous trouvons est miteuse au possible. Les chambres paraissent sales, les draps sont accompagnés de poils et de cheveux, les matelas sont défoncés, la bouffe est une horreur. A 20h je fond en larme sous mes couvertures qui grattent. La franchement aussi pourrit on n'a jamais eu! On plit bagage, on paie notre bouffe et on part dans la nuit à la recherche d'un truc un peu mieux. Première autre auberge, c'est correcte mais sans plus. En revanche sur le prix c'est autre chose. On essaie de négocier un peu car l'hôtel semble vide. La femme nous répond d'aller "choisir une autre option" ailleurs. Vincent lui répond que ça ira, qu'on prend la chambre et un peu irrité par sa réponse claque la porte. La bougre ouvre la porte et nous dit de virer, c'est non négociable! Deuxième hôtel très difficile à trouver. La chambre est à un prix plus accessible et semble propre. Mais lorsque je demande si il y a de l'eau chaude, j'apprend qu'il n'y a ni douche, ni toilette ici, et que si nous ne sommes pas satisfait on peu toujours aller dans l'hôtel 4 étoiles de la ville. Cette fois-ci on fait profil bas, il est 23h30, on n'est plus en position de faire les malins. Après cette soirée de M..., c'est décidé demain on quitte le village sans même visité le site archéologique qui a aussi augmenté: 10 $ au lieu de 2$ avant. Sans regret!

3-4 avril 2009:
De bonne heure et bien heureux de quitter cet affreux petit village, nous mettons le cap sur Coroïco, petite bourgade perchée à 1525 mètres d'altitude. Autrefois la route pour y accéder était réputée comme la plus dangereuse au monde vu le nombre d'accidents mortels qui s'y produisaient chaque année. Depuis quelques années cet accès a été condamné aux véhicules pour ne servir qu'aux agences de voyages qui organisent des descentes en VTT sur la "route de la mort". Chaque année des cyclistes continuent d'y perdre la vie, projeté dans le ravin.

Grâce à la nouvelle route que nous empruntons, le trajet est donc un peu plus sécuritaire même s'il n'en reste pas moins impressionant. En quelques heures de voyage nous remarquons le changement de végétation: nous nous trouvons désormais dans une zone "tropicale", chaude, humide, avec des bananiers, des caféiers, des agrumes ...

Coroïco et ses alentours présente la particularité d'avoir une communauté d'afro-boliviens issue des esclaves noires venus travailler autrefois dans les mines. Les femmes noires sont habillées comme les boliviennes: deux tresses, un chapeau melon et plusieurs jupons. C'est assez surprenant. Mais vous ne verrez aucun cliché, nous n'osons plus sortir notre appareil photo tellement on nous fusille du regard à chaque fois. Certains touristes on du vraiment abusé pour que les locaux réagissent comm cela.

Sur place la chaleur écrasante et les moustiques nous rendent bien faignant. Nous manquons de motivation pour tous ... Le voyage touche à sa fin et nous nous lassons de suivre les circuits touristiques. Nous n'attendons qu'une chose: le retour en Patagonie et le marquage des vaches chez José Luis et Claudia.

5 avril 2009:
De retour sur la Paz pour la journée nous tentons la mise à jour du blog. C'est encore raté pour cette fois! La connexion est bien trop lente pour que nous puissions faire quoi que ce soit.

6 - 7 avril 2009:
Après une nuit de bus nous arrivons enfin à Sucré, capitale constitutionnelle de Bolivie, La Paz étant la capitale administrative. Sucré est une ville superbe, avec une architecture très riche. On comprend mieux pourquoi la ville est enregistrée au patrimoine de l'humanité à l'UNESCO.


Dans les rues de Sucré

A Sucré on découvre des styles vestimentaires différents du à la proximité de communauté comme celle de de Tarabuco. Exit le chapeau melon et les jupons, place au chapeau en feutrine ou en forme de casque de conquistador, au superbe jupes brodées ou encore aux ensembles tunique pantacourt blanc brodés pour les hommes. Mais là encore pas de photos ... snif!

Nous flanons dans la ville, ses différents marchés, ses parcs. Le coin est plutôt agréable, pas étonnant que de nombreux expatriés viennent y vivre.



Le lendemain, nous prenons un bus pour accéder aux villages de montagnes et faire une randonnée sur un ancien chemin inca. Dans le bus nous sommes les seules étrangers entouré de gens des campagnes tous habillés en tenue traditionnelle et machant pour un grand nombre de la feuille de coca. On est entassé les uns sur les autres dans une odeur peu agréable mais bon le spectacle vaut le détour. Les locaux on l'air de se demander si on ne s'est pas planté.

Sur la route le temps vire à la pluie. On s'imagine déjà pommé au milieu de micros villages où il n'y a rien, sous la flotte, de la boue à mi-mollet en train de faire du stop le stop pour revenir sur Sucré car le bus ne rentre que le jour suivant. Finalement on quittera notre bus pour monter dans un autre qui retourne à Sucré. Pas de rando mais au moins on rentre au sec.

De retour nous filons prendre un bus pour Pototsi où nous arriverons le soir.

8 avril 2009:
Tout comme Sucré, Potosi possède une riche architecture financée en grande partie autrefois par l'activité minière du Cerro Rico ou montagne riche. Nous ne visiterons pas la mine car nous sommes dans la semaine sainte et tout est fermé: magasins, musées, mine ... On en profite pour flaner sur les marchés à la recherche de laine de moutons, mission qui pourrait paraître réussie d'avance mais il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer. Faute de laine on tombera sur une aubaine: des habits issus de desctockeurs américains et vendus au kilo dans les pays pauvres. Polo Ralph Lauren, Tommy Hilfiger, Esprit ... à 1,80 € qui dit mieux?

Potosi by night and by day

10 avril 2009:

Potosi-Uyuni, une longue traversée de paysages spectaculaires dans un bus pourri mais ça vaut vraiment la peine! Arrivé à Uyuni, on se lance dans les recherches d'agence de tourismes organisant des séjours dans le salar. Ce n'est pas ce qu'il manque à Uyuni! On réussit à trouver ce qu'il nous faut, départ prévu le lendemain à 10h.

11 - 13 avril 2009:
Mauvais départ! L'agence dans laquelle nous avions réservé et payé en euros avec d'autres touristes espagnols nous explique ce matin qu'il faut qu'on lui donne plus d'argent car dans la nuit le taux de change euros - boliviano a changé et que du coup s'il change l'argent ce matin pour acheter les courses elle est perdante. Sachant que nous avons changé 1€ pour 9 bolivianos et que lui nous propose 7 bolivianos. Bref après 30 mn de prise de tête tous notre petit groupe récupère ses sous et nous filons in extremis vers d'autres agences afin de remplir un 4x4. Et ça marche!

On a sans doute le 4x4 le plus pourri et avec des pneus lisses. Ce qui n'est pas pour nous rassurer surtout après toutes les histoires d'accidents qu'on a pu entendre sur le salar.

A bord de notre 4x4: un couple d'espagnols du pays basque, deux françaises en tour du monde depuis quelques mois, notre chauffeur et nous même. En route!

Après un peu de route et la visite d'un hôtel de sel ultra touristique nous voici enfin sur le salar, d'un blanc immaculé. Ce grand lac de sel permet de prendre les photos les plus folles. A vous de juger ...


Le salar de Uyuni

Nous continuons ensuite notre route vers l'île du poisson qui a normalement une forme de poisson. Personnelement, nous ne l'avons pas vu. Sur ce petite rocher on trouve une petite forêt de "cactus".


L'Ile du poisson et ses cactus

Nous finissons notre journée dans un hôtel de sel où plusieurs 4x4 se retrouvent. Première bonne surprise: les literies sont de bonnes qualités. Vu tout ce qu'on a entendu sur les hôtels dans ce tour du salar, je pense qu'on peut être très satisfait. Deuxième surprise: pour nous accompagner ce soir, la consul de Bolivie en Argentine et ses collaborateurs venus visiter le salar pour être capable de répondre à tous les touristes qui les interrogent en Argentine avant de passer la frontière. Cette dame a priori ne voit pas la différence pauvre riche dans son pays (pourtant faut pas avoir fait St Cyr pour la voir) et nous soutient que sont pays est riche culinairement. Depuis que nous sommes en Bolivie nous n'avons quasiment mangé que du poulet, riz, pomme de terre, une cuisine très fine comme vous pouvez le constater. Quant à ses acolytes, ils nous plombent la soirée en discours, chant atroce, bref un régal!

Le lendemain nous décollons de bonne heure et sillonons les alentours du salar. Le paysage désertique est ponctué de lac à haute teneur en sel ou les flamants roses se régalent de micro organismes.

Lacs et paysages désertiques du salar

On découvre également l'arbre de pierre. Le salar d'Uyuni est un lieu spectaculaire qui malheureusement n'est pas protégé correctement. Chaque conducteur de 4x4 sort des pistes pour se créer la sienne et aller plus vite. Le désert est donc ravagé et l'écosystème si fragile qui s'y trouve,milieu menacé. La photo ci dessous illustre bien les multiples pistes du salar.

L'arbre de pierre et le lac vert
Au détour nous rencontrons des chinchillas, ils sont vraiment trop mignons!




Chinchilla prenant son bain de soleil

Le soir nous rallions enfin le lac coloré, mais avec le temps que nous avons, il n'est pas si coloré! La meilleure saison pour l'observer est juillet quand il a eu le temps de se remplir en eau, ce qui n'est pas notre cas surtout que l'année a été très sèche. On se balade 1h avant l'orage et rentrons de justesse.



Dernier jour dans le salar d'Uyuni. Nous nous levons à 4h du matin pour pourvoir observer les geysers. Après l'orage de la vieille et le froid qu'il a fait, le sol est recouvert de neige, et celle-ci tombe encore. C'est magique!

Les geysers d'Uyuni n'ont rien à voir avec ceux du Tatio au Chili. On dirait plutôt de grosses marmites d'eau qui bouillonnent. Le sol est tellement chaud qu'autour des marmites il n'y a pas de neige.

Nous rallions ensuite les sources thermales pour un bon bain chaud mérité après 2 jours sans douche et une température glaciale. Mais avant le réconfort, l'effort: se mettre en maillot de bain par 0°C. Ca peut en dissuader plus d'un!

Petit bain dans les eaux thermales à 32°C

Nous entamons notre boucle retour vers la ville de Uyuni. On est tous épuisé dans le 4X4, surtout notre chauffeur qui est un peu superman. Il conduit 10h par jour, prépare tous les repas et fait le service à table, fait le mécanicien sur sa voiture pourrie, joue à la maman et nous réveille tous les matins, ... Il travaille facilement 15 - 16 heures par jour. Du coup pour tenir le choc il mache des feuilles de coca au volant et parfois s'excuse et fait un petit som de quelques minutes car il est incapable de conduire plus. Une vie de fou! Pas étonnant qu'il y est autant d'accident sur le salar. On apprendra d'ailleurs à notre retour que tout comme Candy et David, d'autres touristes se sont retournés en 4x4 sur le salar mais eux auront eu moins de chance que nos amis: certains sont morts. Cette histoire nous fait froid dans le dos. Et à en parler un peu plus nous sommes persuadés que cet accident n'est pas un cas isolé mais aucune agence à intérêt à trop ébruiter ce type d'incident.

Le lac vert

Dernière halte avant la fin: le cimetière des trains à Uyuni. Un lieu magique pour les photos ...


Le cimetière des trains à Uyuni


14 - 15 avril:
Nous quittons Uyuni pour Tupiza un peu avant la frontière avec l'Argentine. Sur la route nous restons bouche bée par la beauté des paysages. Cheminées de fées, montagnes rouge, cactus, on se croirait dans le far west. A Tupiza nous nous partons pour une randonnée à cheval de cinq afin de mieux apprécier ces paysages magnifiques qui nous avaient subjugué dans le bus.
Le hic c'est que nos chevaux ne ressmble pas à notre belle Lola. Ils sont maigres, on des blessures de harnachement, semblent souffrir du dos. On a honte de les chevaucher, on préfererait les laisser en paix. C'est pas cher mais ça fait mal au coeur.

vendredi 27 mars 2009

Le Chili

Cliquer sur la carte pour mieux visualiser notre parcours ...


12 – 13 mars :
Après une journée et demi de transport nous rallions enfin la capitale chilienne d´où nous décollerons le 11 mai. Le voyage a été fatiguant d´autant plus que nous avions la crainte de nous faire confisquer notre matériel de bât à la frontière. Le Chili est très contraignant au niveau de tous les produits et objets qui entrent sur son territoire. Il est entre autre normalement interdit de faire passer tout objet ayant eu un contact avec un animal. Ce qui est le cas de notre matériel de bâtage. Nous avions pris soin de le nettoyer, de le démonter et surtout de bien l´emballer. Comme prévu, il est passé au scanner à la frontière chilienne mais l´agent n´a pas eu le temps de comprendre de quoi il s´agissait que Vincent avait déjà récupéré le paquet. Ouf!!! Le bât passe avec succès la frontière !

Arrivés à Santiago, nous rencontrons Pierre, un ami d´enfance de mon beau-frère. Il est oenologue et travaille dans la capitale chilienne depuis quelques années. C´est chez lui que notre matériel va être stocké jusqu´à notre retour. Nous allons pouvoir ainsi sillonner le Chili, la Bolivie et le nord de l´Argentine "léger".

Nous profitons de la capitale pour nous reposer un peu, se balader et surtout racheter chaussures et pantalons. Les kilomètres à pieds ça use énormément!!!
Chaque passage de frontière est l´occasion pour constater que les choses sont différentes dans un pays voisin. Au Chili nous retrouvons avec plaisir les petits vendeurs de rues, les cireurs de chaussures, les marchés. C´est fou comme ça anime une ville.

14 - 16 mars: En route pour la vallée del Elqui
Nous mettons le cap au nord de la capitale vers une région qui se nomme la vallée del Elqui. Cette zone est réputée pour deux choses : la production du « Pisco », alcool de vin et pour la présence de nombreux observatoires astronomiques. En effet l’endroit est connu dans le milieu des astronomes comme étant l’un des meilleurs spots pour l’observation des étoiles. Pendant deux jours nous découvrons les alentours en nous baladant dans les petits villages et leurs vignes, nous testons également le Pisco ... un peu fort à notre goût!

Tour dans le village de Vicuna


Vigne pour le Pisco et raisins séchant au soleil

17 mars:
Avant de reprendre la route vers le nord du Chili nous nous accordons un peu de repos dans la petite ville de la Serena. Il n’y a pas grand chose à y faire, juste flâner et contempler le nombre impressionnant d’églises. Au passage on en profite pour se faire une cure de fraises : 3 Kg pour 1,25€, qui dit mieux ?



18 mars :
Après une nuit de bus nous arrivons enfin dans la ville d’Antofagasta, ville portuaire appartenant autrefois à la Bolivie. Au premier abord la ville ne semble pas formidable et surtout le seul hôtel que nous avons trouvé à un prix raisonnable est miteux au possible. La seule raison qui nous a poussé à nous arrêter dans cette ville est son port. Nous verrons si nous avons eu raison de faire ce choix demain. En attendant nous occupons notre après-midi à papoter avec des pêcheurs et à se baigner. Nous voyons pour la première fois des pélicans et découvrons le « cevicé », spécialité à base de poisson mariné dans le jus de citron. Ces premiers jours passés au Chili nous donnent l’impression que le Chilien est plus bavard et plus facilement accessible que l’Argentin de Patagonie.

Lions de mer attendant les restes de poissons



19 mars :
A 6h30 nous sommes déjà sur le port ou les pêcheurs rentrent un à un. Tout le monde est déjà à son poste : les poissonniers achètent la marchandise et préparent les filets de poisson, quant aux autres tortues, pélicans et lions de mer, ils attendent bien gentiment que le petit déjeuner tombe dans leur bouche. Le spectacle matinal de ce petit port de pêche est bien appréciable, on retrouve un peu les ambiances et les couleurs des ports marocains.L’après-midi nous partons pour San Pedro de Atacama.





20-23 mars :
San Pedro de Atacama est un joli petit village mais qui n’a plus rien d’authentique. Dans les rues, cortèges de touristes et magasins de souvenirs se côtoient. Sur place nous rencontrons un couple de français en tour du monde : Jeremy et Julie. Après avoir un peu prospecté sur le prix des excursions, qui sont exorbitants, on décide de louer une voiture à quatre. C’est plus économique et ça aura au moins le mérite de nous laisser autonomie et liberté. Cette fois-ci ce sera un 4x4. Notre expédition ne le nécessite pas vraiment mais il n’y a que ça à louer alors en avant !

Dans les rues de San Pédro de Atacama

Le lendemain midi nous partons explorer les alentours de San Pedro : canyon, lagune de sel et ses flamants roses. C’est un peu décevant mais comme on a coutume de dire, le meilleur pour la fin.



La vallée de la lune est bluffante de beauté. On vous laisse admirer, ça se passe de commentaires !







Le lendemain nous décollons à 4h direction les geysers du Tatio. Nous devons y être dès les premières heures de la journée car l’activité bat son plein entre 6 et 8 heures du matin, après c’est le calme plat, les geysers ne crachent plus. Sur place on découvre un spectacle à couper le souffle : sur fond de montagnes des colonnes de vapeur de 8 mètres s’élèvent dans le ciel. On s’attendait plutôt à des colonnes d’eau mais ça n’enlève rien à la beauté du site. Pendant 1h 30 nous déambulons dans ce champ de micro volcan d’eau avant de pouvoir enfin se plonger dans un bain chaud à 33°C qui est le bien venu vu les températures glaciales qui règnent dehors.






Sur la route du retour on croise nos premiers "vicuñas".



Nous profitons de notre dernière journée à St Pedro de Atacama pour nous reposer, visiter les musées et faire notre lessive … toujours à la main !

24 mars :
Après un voyage nocturne en bus nous arrivons enfin à Arica, dernière ville avant le Pérou et la Bolivie. Cette halte nous permet surtout de louer une voiture pour la visite du parc national Lauca. Le parcours du combattant commence alors. Les "Hertz", "Avis" et autres concurrents nous mènent tous la vie dure. Ils refusent de nous louer un autre véhicule qu’un 4x4 car la route est soit disant très "difficile". On sait très bien que c’est faux et que c’est juste un moyen de nous effrayer pour nous louer une voiture plus cher mais ça ne change rien au fait que pour le moment nous sommes à pied. On trouvera finalement une agence plus arrangeante et on louera une petite voiture. Demain on lèvera les voiles mais d’ici là c’est farniente, marchés et balade.

25 mars:
La route qui mène au parc Lauca et à la frontière bolivienne est impressionnante. En 3 heures de route on passe du niveau de la mer à 5000 mètres d’altitude. Autant dire que ça grimpe !

Les paysages sont de toute beauté : on passe de montagnes arides à des paysages verdoyants avec de multiples petits ruisseaux où on retrouve lamas, guanacos et vicuñas en train de brouter. Les flamants roses sont aussi au rendez-vous.Les petits villages que nous trouvons sur la route sont de toute beauté et tellement différents de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Maisons et chapelles sont blanchies à la chaux et ont une architecture qui donne à chaque village quelque chose de très intimiste.

Village de Parinacota







Nous atteignons finalement le volcan Parinacota (6342 m d'alt) et le lac Chungara, ultime merveille naturelle de notre virée en voiture.



Lamas et vicuñas broutent paisiblement

Nous passons la nuit dans un de ces petits villages à notre plus grand plaisir. Ambiance et gastronomie locale assurée.


Village de Putré


26 mars :
Nous reprenons la route vers Arica dès 6h du matin où un bus nous attend pour refaire le même trajet en sens inverse. Pas d’autres options possibles : la voiture doit retourner à Arica et nous, nous devons aller en Bolivie.
Dans le bus nous faisons la rencontre du père Noël et de son renne Rudolph. On vous le jure ce n’est pas une blague !!! Cet énergumène génère les fous rires aux larmes dans le bus et la folie des bambins. Arrivé à hauteur du volcan, notre bus tombe en panne. C’est parti pour 5 heures d’attente à 5000 mètres d’altitude avec une foule de passagers atteints du mal des montagnes : mal de crâne et vomissement au programme.Cet incident a le mérite de nous permettre de voir un magnifique couché de soleil sur le volcan qui nous fait oublier cette attente interminable. Un autre bus viendra finalement nous chercher. Nous passons la frontière Chili-Bolivie en pleine nuit. Les gardes s’éclairent à la bougie pour tamponner nos passeports, du jamais vu !