vendredi 27 mars 2009

Le Chili

Cliquer sur la carte pour mieux visualiser notre parcours ...


12 – 13 mars :
Après une journée et demi de transport nous rallions enfin la capitale chilienne d´où nous décollerons le 11 mai. Le voyage a été fatiguant d´autant plus que nous avions la crainte de nous faire confisquer notre matériel de bât à la frontière. Le Chili est très contraignant au niveau de tous les produits et objets qui entrent sur son territoire. Il est entre autre normalement interdit de faire passer tout objet ayant eu un contact avec un animal. Ce qui est le cas de notre matériel de bâtage. Nous avions pris soin de le nettoyer, de le démonter et surtout de bien l´emballer. Comme prévu, il est passé au scanner à la frontière chilienne mais l´agent n´a pas eu le temps de comprendre de quoi il s´agissait que Vincent avait déjà récupéré le paquet. Ouf!!! Le bât passe avec succès la frontière !

Arrivés à Santiago, nous rencontrons Pierre, un ami d´enfance de mon beau-frère. Il est oenologue et travaille dans la capitale chilienne depuis quelques années. C´est chez lui que notre matériel va être stocké jusqu´à notre retour. Nous allons pouvoir ainsi sillonner le Chili, la Bolivie et le nord de l´Argentine "léger".

Nous profitons de la capitale pour nous reposer un peu, se balader et surtout racheter chaussures et pantalons. Les kilomètres à pieds ça use énormément!!!
Chaque passage de frontière est l´occasion pour constater que les choses sont différentes dans un pays voisin. Au Chili nous retrouvons avec plaisir les petits vendeurs de rues, les cireurs de chaussures, les marchés. C´est fou comme ça anime une ville.

14 - 16 mars: En route pour la vallée del Elqui
Nous mettons le cap au nord de la capitale vers une région qui se nomme la vallée del Elqui. Cette zone est réputée pour deux choses : la production du « Pisco », alcool de vin et pour la présence de nombreux observatoires astronomiques. En effet l’endroit est connu dans le milieu des astronomes comme étant l’un des meilleurs spots pour l’observation des étoiles. Pendant deux jours nous découvrons les alentours en nous baladant dans les petits villages et leurs vignes, nous testons également le Pisco ... un peu fort à notre goût!

Tour dans le village de Vicuna


Vigne pour le Pisco et raisins séchant au soleil

17 mars:
Avant de reprendre la route vers le nord du Chili nous nous accordons un peu de repos dans la petite ville de la Serena. Il n’y a pas grand chose à y faire, juste flâner et contempler le nombre impressionnant d’églises. Au passage on en profite pour se faire une cure de fraises : 3 Kg pour 1,25€, qui dit mieux ?



18 mars :
Après une nuit de bus nous arrivons enfin dans la ville d’Antofagasta, ville portuaire appartenant autrefois à la Bolivie. Au premier abord la ville ne semble pas formidable et surtout le seul hôtel que nous avons trouvé à un prix raisonnable est miteux au possible. La seule raison qui nous a poussé à nous arrêter dans cette ville est son port. Nous verrons si nous avons eu raison de faire ce choix demain. En attendant nous occupons notre après-midi à papoter avec des pêcheurs et à se baigner. Nous voyons pour la première fois des pélicans et découvrons le « cevicé », spécialité à base de poisson mariné dans le jus de citron. Ces premiers jours passés au Chili nous donnent l’impression que le Chilien est plus bavard et plus facilement accessible que l’Argentin de Patagonie.

Lions de mer attendant les restes de poissons



19 mars :
A 6h30 nous sommes déjà sur le port ou les pêcheurs rentrent un à un. Tout le monde est déjà à son poste : les poissonniers achètent la marchandise et préparent les filets de poisson, quant aux autres tortues, pélicans et lions de mer, ils attendent bien gentiment que le petit déjeuner tombe dans leur bouche. Le spectacle matinal de ce petit port de pêche est bien appréciable, on retrouve un peu les ambiances et les couleurs des ports marocains.L’après-midi nous partons pour San Pedro de Atacama.





20-23 mars :
San Pedro de Atacama est un joli petit village mais qui n’a plus rien d’authentique. Dans les rues, cortèges de touristes et magasins de souvenirs se côtoient. Sur place nous rencontrons un couple de français en tour du monde : Jeremy et Julie. Après avoir un peu prospecté sur le prix des excursions, qui sont exorbitants, on décide de louer une voiture à quatre. C’est plus économique et ça aura au moins le mérite de nous laisser autonomie et liberté. Cette fois-ci ce sera un 4x4. Notre expédition ne le nécessite pas vraiment mais il n’y a que ça à louer alors en avant !

Dans les rues de San Pédro de Atacama

Le lendemain midi nous partons explorer les alentours de San Pedro : canyon, lagune de sel et ses flamants roses. C’est un peu décevant mais comme on a coutume de dire, le meilleur pour la fin.



La vallée de la lune est bluffante de beauté. On vous laisse admirer, ça se passe de commentaires !







Le lendemain nous décollons à 4h direction les geysers du Tatio. Nous devons y être dès les premières heures de la journée car l’activité bat son plein entre 6 et 8 heures du matin, après c’est le calme plat, les geysers ne crachent plus. Sur place on découvre un spectacle à couper le souffle : sur fond de montagnes des colonnes de vapeur de 8 mètres s’élèvent dans le ciel. On s’attendait plutôt à des colonnes d’eau mais ça n’enlève rien à la beauté du site. Pendant 1h 30 nous déambulons dans ce champ de micro volcan d’eau avant de pouvoir enfin se plonger dans un bain chaud à 33°C qui est le bien venu vu les températures glaciales qui règnent dehors.






Sur la route du retour on croise nos premiers "vicuñas".



Nous profitons de notre dernière journée à St Pedro de Atacama pour nous reposer, visiter les musées et faire notre lessive … toujours à la main !

24 mars :
Après un voyage nocturne en bus nous arrivons enfin à Arica, dernière ville avant le Pérou et la Bolivie. Cette halte nous permet surtout de louer une voiture pour la visite du parc national Lauca. Le parcours du combattant commence alors. Les "Hertz", "Avis" et autres concurrents nous mènent tous la vie dure. Ils refusent de nous louer un autre véhicule qu’un 4x4 car la route est soit disant très "difficile". On sait très bien que c’est faux et que c’est juste un moyen de nous effrayer pour nous louer une voiture plus cher mais ça ne change rien au fait que pour le moment nous sommes à pied. On trouvera finalement une agence plus arrangeante et on louera une petite voiture. Demain on lèvera les voiles mais d’ici là c’est farniente, marchés et balade.

25 mars:
La route qui mène au parc Lauca et à la frontière bolivienne est impressionnante. En 3 heures de route on passe du niveau de la mer à 5000 mètres d’altitude. Autant dire que ça grimpe !

Les paysages sont de toute beauté : on passe de montagnes arides à des paysages verdoyants avec de multiples petits ruisseaux où on retrouve lamas, guanacos et vicuñas en train de brouter. Les flamants roses sont aussi au rendez-vous.Les petits villages que nous trouvons sur la route sont de toute beauté et tellement différents de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Maisons et chapelles sont blanchies à la chaux et ont une architecture qui donne à chaque village quelque chose de très intimiste.

Village de Parinacota







Nous atteignons finalement le volcan Parinacota (6342 m d'alt) et le lac Chungara, ultime merveille naturelle de notre virée en voiture.



Lamas et vicuñas broutent paisiblement

Nous passons la nuit dans un de ces petits villages à notre plus grand plaisir. Ambiance et gastronomie locale assurée.


Village de Putré


26 mars :
Nous reprenons la route vers Arica dès 6h du matin où un bus nous attend pour refaire le même trajet en sens inverse. Pas d’autres options possibles : la voiture doit retourner à Arica et nous, nous devons aller en Bolivie.
Dans le bus nous faisons la rencontre du père Noël et de son renne Rudolph. On vous le jure ce n’est pas une blague !!! Cet énergumène génère les fous rires aux larmes dans le bus et la folie des bambins. Arrivé à hauteur du volcan, notre bus tombe en panne. C’est parti pour 5 heures d’attente à 5000 mètres d’altitude avec une foule de passagers atteints du mal des montagnes : mal de crâne et vomissement au programme.Cet incident a le mérite de nous permettre de voir un magnifique couché de soleil sur le volcan qui nous fait oublier cette attente interminable. Un autre bus viendra finalement nous chercher. Nous passons la frontière Chili-Bolivie en pleine nuit. Les gardes s’éclairent à la bougie pour tamponner nos passeports, du jamais vu !



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