Burkina Faso
Après quelques heures de tôles ondulées et une petite halte à faire un tour d'âne pour Vincent nous franchissons enfin la frontière Mali - Burkina Faso.
Comme d'habitude nous sortons de notre rêve de voyageurs pour nous retrouver à nouveau confronté à la stupidité humaine: ces hommes armés en uniformes qui se sentent souvent supérieurs et tout permis, j'ai nommé les douaniers!
Nous devons leur remettre notre papier de "libre circulation touristique" avant de quitter le territoire. Notre ami Boris avec qui nous faisons le voyage doit revenir au Mali dans quelques jours. Il demande s'il est possible de garder son papier puisqu'il refranchira la frontière dans moins de 7 jours. Et hop c'est reparti: notre douanier fait mine d'être agressé par un toubab qui "veut forcer les barrages" ... rien que ca! Il gesticule dans tous les sens, raconte à son supérieur que le blanc veut passer au dessus des règles, le tout en français pour que nous comprenions ... ça sent le backchich! Nous lui remettrons rapidement nos papiers pour qu'il se détende et reprenons la route!
Coté Burkina Faso, qui signifie "le pays des hommes intègres", ils ne sont a priori pas plus intègres! La taxe touristique de 5000 Fr CFA est aujourd'hui à 8500 Fr CFA. Et oui c'est le week-end, c'est une taxe pour les heures suplémentaires! Ils ne savent plus quoi inventer! Les 2 gros 4x4 qui était avant nous ont payé 5000 Fr CFA (vu sur le registre), mais nous n'avons pas la même couleur de peau. Nous leur sortons le couplet de "l'étudiant fauché". Après négociation, nous devons remercier le chef pour sa gentillesse car il nous fait grâce des 3500 Fr CFA. Pour Boris qui est à la retraite, il n'est pas possible d'user de notre ruse. Son pick-up ne l'aide pas non plus ... il devra payer 8500 Fr CFA avec un reçu bidon à coté pour les 3500 Fr supplémentaires. Bienvenue au pays des hommes intègres!
27 janvier
Journée plutôt tranquille après ces 2 jours de pistes. Nous roulons jusqu'à la capitale du Burkina: OUAGADOUGOU. Nous nous trouvons un petit camping loin du centre ville et de l'agitation. Nous passerons notre fin de journée à nous ballader un peu.
28 janvier
Journée administrative et touristique. Nous reussissons enfin à trouver le visa touristique de l'entente, sésame qui nous permet de visiter le Burkina, le Togo, le Benin, le Niger et la Cote d'Ivoire au prix d'un visa. Nous n'y croyons plus car les ambassades du Togo, du Burkina et de France nous ont soutenu que ce visa n'existait plus depuis 3 ans. Tout compte fait nous l'avons fait faire au bureau de l'immigration de Ouaga! Belle victoire après de longues recherches.
L'après-midi nous visitons le musée de la musique et déambulont dans les rues de la capitale, squatter en permanence par des rastas, qui se disent etre des "mecs cools" et qui vous pompe votre air au moins six fois par jours (par rasta man). Ils sont partout, vous suivent et surgissent derrière vous dès que vous avez le malheur de sortir votre guide papier. Si nous refusons de parler avec eux on nous sort le couplet "Hey mon frère fallait pas venir en Afrique si tu ne veux pas échanger avec nous". Mais ce n'est pas avec ce type de personnes que nous voulons passer du temps ! Ce sont de véritables fléaux. Finallement on rentrera au camping exténués et gonflés comme nous ne l'avons jamais été.
29 janvier
Mise à jour du blog ... comme d'habitude ça prend du temps! Le soir nous bivouacons à proximité de Ouaga à coté d'un petit village que nous n'avions pas vu. Alerté par nos lumières, c'est l'ancien du village qui est venu nous rendre visite ... ce sont toujours des moments sympathiques!
30 janvier
En route vers les éléphants. Nous avons roulé aujourd'hui jusqu'a BOROMO dans l'espoir d'apercevoir nos amis les pachydermes. Après 7 Km de piste nous arrivons à la rivière ou les éléphants viennent s'abreuver, mais personne! Ca fait 2 jours qu'ils ne sont pas venus! Un peu déçus nous repartons vers la ville pour faire un peu de courses. Les marchés sont gros mais les vendeuses vendent toutes la même chose: tomates, oignons, patates, poissons séchés, bananes. Ca commence à etre dur de diversifier nos repas!
Le soir nous bivouacons en brousse. Comme souvent, on croit avoir trouvé le "petit coin pénard", ou il n'y aura personne, mais ce n'est qu'une illusion! On croise toujours un gars en vélo qui déboule d'on ne sait ou et qui reste planté devant nous pendant 2 heures à nous observer. Il n'y a pas ici de notion d'intimité, la voiture ne peux être une maison! Alors il faut parfois attendre longtemps qu'il fasse noir, que nos visiteurs soient partis pour enfin se doucher et retirer toute la poussière des pistes. Nos visiteurs sont souvent ébahis devant la cellule aménagée du pick-up de Boris avec qui nous voyageaons depuis Bandiagara. Une pièce blanc immaculée, de l'eau qui sort toute seule du robinet, ça les épate! La 4L ne les interesse pas du tout, pour notre plus grand plaisir car nous ggnons en tranquilité!
Dernièrement nous avons un peu de mal à échanger avec les gens que nous rencontrons en brousse. Nous sommes tellement exténués de tous ces rabbateurs que nous rencontrons la journée, que nous n'aspirons qu'a une seule chose le soir: de la tranquilité! Mais nous manquons sans doute de grandes rencontres à nous renfermer.
Encore une journée dans la poussière rouge! Sur les "bons" conseils de Yannick, un français rencontré à Ouaga, nous nous rendons à GAOUA, capitale des Lobi, un peuple burkinabais. J'en profite pour faire recoudre mon pantalon qui est soumis à rude épreuve depuis notre départ.
1er février
Nous retrouvons un des cyclistes de brousse que nous avions rencontré la veille. Le jeune homme nous conduit au village à proximité duquel nous avons bivouaqué. On pensait aller voir le forage d'un puit d'eau... il s'agissait en réalité de forages de mines d'or à ciel ouvert. Après une heure de marche dans la brousse nous arrivons enfin sur le site d'exploitation. Une foule de gens s'affairent à creuser, laver, vendre de la nourriture aux travailleurs. Ces travailleurs viennent de tout le Burkina et travaillent 5 mois par an jusqu'à la saison des pluies. Sur place on perçoit une atmosphère assez particulière, c'est sans doute cela qu'on appelle la fièvre de l'or. Rapidement notre présence sur le site pose problème, nous décidons donc de repartir. Nous aurons tout juste le temps de voir quelques paillettes d'or surgir de l'eau boueuse et d'assister à une transaction.
Nous regagnons ensuite le village des orpailleurs où nous ferons la connaissance du tailleur. Nous quittons nos hôtes et reprenons la route, cap sur BANFORA!
Le soir nous rejoignons les chutes de Karfiguéla en traversant les champs de cannes à sucre en feu.
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